Alice de Beauty Bike : un exemple de professionnalisme

S’installer comme esthéticienne à domicile ne s’improvise pas, comme vous le savez. Et j’ai été ravie de pouvoir interviewer Alice de Beauty Bike qui est un exemple de professionnalisme.

Alice a compris les enjeux de la création d’entreprise, de l’art de soigner son image et de la communication avec ses clientes. Elle a su élaborer un concept qui fait parler d’elle et a mis en place une stratégie pour que ses clientes se souviennent d’elle.

Regardons d’un peu plus près Alice et son concept d’esthéticienne à domicile qui se déplace à vélo.

Quel diplôme avez-vous ?

J’ai un CAP et un BP esthétique que j’ai préparé en alternance. 

Depuis combien de temps exercez-vous en esthétique et depuis combien de temps êtes-vous installée ?

J’ai travaillé pendant deux ans en institut de beauté en alternance pour la préparation de mon BP en Normandie puis je suis allée sur Bordeaux ou j’ai cherché du travail.

La création d’entreprises s’est vite imposée à moi et j’ai créé Beauty Bike en 2012.

Qu’est-ce qui vous a amené à proposer vos prestations en vélo ?

C’est en allant au Salon des entrepreneurs et en discutant pendant plusieurs heures avec un plombier qui exerçait à vélo que j’ai eu l’idée d’adapter l’idée à l’esthétique.

J’ai trouvé l’idée novatrice et le côté écologique me plaisait.

A-t-il été difficile de vous procurer un triporteur  ?

Il existe des revendeurs spécialisés, mais il a fallu décrire ce que je voulais faire afin que le constructeur l’adapte à mon activité. De plus, le triporteur ne disposait pas de moteur au départ. Il pèse 35 kg à vide. J’ai roulé pendant quatre mois sans en avoir, j’en ai vite ajouté un.

Combien coute un vélo comme celui-là ?

Il vaut 5000 €.

Comment avez-vous choisi les marques avec lesquelles travailler ?

Au départ, je n’avais pas forcément de marque bio. Après l’achat du vélo, je ne pouvais pas me lancer dans une ouverture de compte et je ne trouvais pas de marque bio sans ouverture de compte qui me convenait. J’ai donc choisi de travailler avec Natura qui était une marque naturelle sans ouverture de compte.

Mais au bout d’un an, je sentais que mes soins n’étaient pas aboutis.

J’ai fini par changer de marque pour prendre Phyt’s qui demandent une ouverture de compte, mais cela m’a permis de faire décoller mes ventes. En effet, la communication était beaucoup plus claire vis-à-vis de mes clientes et mon offre plus cohérente. J’étais donc plus sereine avec mon argumentaire de vente

Comment faites-vous en cas de pluie ?

Il est vrai que l’hiver, c’est moins facile. Il pleut et il fait froid. Je me protège avec un parapluie que j’accroche au vélo et s’il pleut beaucoup, j’ai une cape de pluie. En même temps, je reste dans le centre ville, je ne suis donc pas, non plus, des heures sous l’eau.

Comment vous êtes-vous fait connaître ?

Cela a été assez difficile, comme pour toute activité quand on débute à domicile.

Durant la première année, il a fallu expliquer aux clientes ce qu’était Beauty Bike. Elles pensaient que je faisais des soins sur la place du marché à la vue de tout le monde. Il a fallu beaucoup communiquer pour expliquer que c’était un moyen de déplacement écologique et non pas un institut sur deux roues.

Les médias m’ont bien aidée à ce niveau-là.

J’ai un site internet, un compte Instagram (qui me ramène pas mal de demande de rendez-vous), une page Facebook et Twitter. Je fonctionne beaucoup avec les réseaux sociaux.

Cette manière de travailler a-t-elle eu un effet « booster » pour vous faire connaître (meilleure bouche à oreille, appel des journalistes, etc.) ?

Ça n’a pas été un Booster en termes d’accroissement de clientèle. Ce n’est pas le côté « vélo » qui fait que les clientes me contactent principalement. En fait, j’ai des clientes qui m’appellent par curiosité suite au bouche à oreille et à mon passage à la télé.

Mais ce qui booste mon activité c’est mon savoir-faire en tant qu’esthéticienne. C’est surtout une bonne esthéticienne que les clientes recherchent, avant tout.

Mais il est vrai que le fait de me déplacer à vélo draine une clientèle « bio » plus facilement que si je me déplaçais en 4X4.

Aujourd’hui, arrivez-vous à vivre de votre entreprise ?

Oui, au bout de trois ans j’ai réussi à me dégager un SMIC.

Combien de clientes avez-vous par jour, en moyenne ?

J’ai entre quatre et sept rendez-vous par jour. Mais en moyenne, j’en ai cinq par jour.

Je ne me déplace pas pour des toutes petites prestations comme une épilation de sourcils uniquement, par exemple. Il faut garder à l’esprit qu’il faut être rentable et se déplacer juste pour 7€ n’est pas rentable à mon sens.

Vos débuts ont-ils été difficiles ?

La première année a été assez difficile. Il fallait expliquer aux clientes le concept et puis sans vitrine, il a fallu beaucoup communiquer.

Mais je n’ai pas baissé les bras.

Il faut toujours persévérer même si ça ne marche pas tout de suite.

Je ne connaissais personne à Bordeaux. J’arrivais de Normandie et il a fallu se faire connaître par tous les moyens. J’ai donc soigné ma communication pour qu’elle soit pro :

  • un logo professionnel
  • un beau site internet
  • une belle page Facebook
  • un compte twitter
  • une chaine YouTube
  • de belles photos sur Instagram.

Cela me permet de montrer mon savoir-faire et de donner envie à mes futures clientes.

De grandes chaines de télé ont fait un reportage sur vous, est-ce que cela vous a permis d’avoir davantage de notoriété et donc de clientes ?

De la notoriété ? Oui, sans conteste !

Des clientes en plus ? C’est assez imperceptible.

Les clientes ne viennent pas forcément me dire « ah, je vous ai vu à la télé, je veux un rendez-vous ».

Mais, le fait de passer dans les médias me rend plus crédible et donne confiance aux clientes. Ce qui a été intéressant dans cette médiatisation c’est que j’ai reçu beaucoup d’encouragements et cela m’a bien aidée au début, car ce n’était pas toujours facile.

Comment avez-vous fait pour que les journalistes parlent de vous ? (Dossier de presse ? Invitation ? etc.)

Je n’ai rien fait de particulier. Le concept est tellement novateur qu’ils sont venus à moi pour me demander une interview.

S’il y avait quelque chose à refaire, qu’est-ce que vous feriez autrement ?

Rien, je ne changerai rien !

En revanche, j’aurais dû mettre plus vite l’accent pour me faire connaitre et aller plus vite vers les gens.

Il faut se bouger quand on se rend compte que ça stagne autour de soi…

Avez-vous des conseils à donner à nos lectrices ?

Il ne faut pas hésiter à donner des conseils, à échanger avec ses clientes et à prendre suffisamment de temps après un soin pour parler avec elles.

Je conseille aussi de soigner sa communication et ne pas rester seule quand on rencontre des difficultés. L’installation à domicile est une vraie création d’entreprises et malheureusement cela ne s’apprend pas à l’école.

Je suis jury pour les CAP et les BAC esthétiques et je constate que les candidates ne sont pas préparées à ce qui les attend dans la création d’entreprises. Quelques fois, la pratique et les bonnes manières sont à peine maitrisées.

Je pense qu’on ne peut pas s’installer sans être aidée et accompagnée un minimum.

CONCLUSION

Alice travaille avec les outils de son temps : elle a un site travaillé, beau à regarder et qui donne envie.

Elle draine des clientes via les réseaux sociaux en soignant son image avec de belles photos de ses réalisations, de ses évènements, de ses réussites. On a envie de l’appeler dès qu’on arrive sur sa page d’accueil qui est personnalisée avec une photo d’elle souriante et avenante.

Elle a un vrai message et a décliné celui-ci jusque dans le choix de sa marque de soin. Elle tient un blog ou elle partage ses évènements, ses photos, ses témoignages, ses partenaires… bref son quotidien de « beauty-bikeuse ».

Alice est l’une des rares esthéticiennes à domicile à montrer autant de professionnalisme dans sa communication avec ses clientes.

Je lui souhaite une grande réussite dans le développement de son entreprise.

Beauty Bike :

Son site : https://www.beautybike.net/

Sa page Facebook : https://www.facebook.com/BeautyBike.net

Sa page Twitter : https://twitter.com/beautybike

Son compte Instagram : https://instagram.com/beauty_bike/

Sa chaine YouTube : https://www.youtube.com/user/BeautyBikeBordeaux

 

 

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2 Commentaires

  1. Sophie

    Super l’interview, j’adore l’idée du triporteur.

    Merci

    Réponse
    • ALICE

      Bonjour Sophie ! Merci pour ton commentaire ! 🙂

      Réponse

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  1. Interview sur le blog Estheticienneadomicile.net – Juin 2015 | Beauty Bike - […] Merci à Isabelle du site estheticienneadomicile.net pour cet interview sur son blog, retrouvez l’interview entière ICI […]

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